Baguenaudier - Colutea arborescens
Je suis un arbrisseau caduc de la famille des Fabacées, nommé Colutea arborescens en latin, parfois aussi Baguenaudier arborescent, Séné bâtard ou encore Arbre à vessies en français. En Allemagne, on m’appelle Blasenstrauch et en Alsace, Müettergottesschiejela.
Originaire du Sud de l’Europe, de croissance rapide, je pousse essentiellement dans le Midi, le Centre et l’Est de la France, jusqu’à 1500m. Mon nom Colutea vient du grec « mutilé », lié à la croyance que j’allais mourir si on me coupait des branches, et arborescens, du latin, en rapport avec mon apparence se rapprochant de celle d’un arbre (miniature). Mon principal nom vernaculaire vient du latin, puis provençal « baie » et a donné naissance au verbe « baguenauder » en référence à l’action frivole des enfants éclatant mes gousses gonflées d'air.
Très rustique (-20°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement le soleil (et peux également pousser à mi-ombre) ainsi que les sols secs à mésophiles, légèrement acides à calcaires.
En Alsace, vous me trouverez souvent sur les collines calcaires du Haut-Rhin et les bordures des voies ferrées.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en mai-juillet des fleurs jaunes, avant d’offrir d’août à septembre, mes fruits, les baguenaudes, gousses rouges-brunes, contenant mes graines aux vertus purgatives (tout comme mes feuilles), toxiques en grande quantité.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes feuilles à folioles ovales et surtout à mes belles fleurs et intéressantes gousses. Mon port est buissonnant avec une hauteur de 2 à 4 mètres et une envergure à maturité pouvant aller jusqu’à 3 mètres.
Je marcotte naturellement et n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois entrecroisés, morts ou malades. Dans le passé, mon bois servait à créer des manches d'outils.
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, je résiste bien au vent, aux sols pauvres, ainsi qu’à la pollution, suis fixateur d’azote et sert de refuge à un papillon très particulier, l’azuré du baguenaudier, Iolana iolas.