Cornouiller mâle - Cornus mas
Je suis un arbuste caduc de la famille des cornacées, nommé Cornus mas en latin, parfois aussi Cornouiller sauvage, Cornier, Corbier ou Fuselier en français. En Allemagne, on m’appelle Kornelkirschebaum ou Dürlitze et en Alsace Tierlebàuim, Walschkirsche, Judekirsche, Kornelkerschabàuim.
Originaire du Sud de l’Europe et d’Asie. Mon nom latin fait référence à la dureté de mon bois, comparable à celle de la corne, à tel point que dans la Grèce antique, on m’utilisait pour fabriquer des armes. Mas signifie mâle.
Très rustique (-30°c), relativement résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’apprécie l’ombre et le soleil ainsi que les sols secs à frais, légèrement acide à calcaire.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance moyenne, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage. Mon bois très dur fut employé non seulement pour fabriquer des armes ou encore le cheval de Troie, mais sert aussi en ébénisterie, pour des engrenages, des rayons de roues, des manches d'outils, … Mes feuilles permettent la production de tanin et mon écorce, celle d’un colorant rouge utilisé pour faire des fezzes.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en février-mars des petites fleurs jaunes, avant d’offrir aux oiseaux et gastronomes, en août-septembre, mes fruits riches en vitamine C. Mes cornouilles (ou cornes) sont comestibles de préférence à l'état blet, une fois tombées au sol, et peuvent servir à confectionner gelée, confiture, sirop, vin, eau-de-vie, ... On dit que mes fruits au goût de griotte sont climactériques, car ils continuent de mûrir hors de l'arbre.
Ma valeur ornementale tient notamment à mon feuillage automnal. Mon port est buissonnant avec une hauteur de 2 à 10 mètres et une envergure à maturité d’environ 4 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois morts ou malades.
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, ma longévité peut dépasser les 100 ans et même aller jusqu’à 300 ans. Mes racines vigoureuses peuvent servir à lutter contre l’érosion des sols.
