Merisier - Prunus avium
Je suis un arbre caduc de la famille des rosacées, nommé Prunus avium en latin, parfois aussi Merisier des oiseaux, Cerisier des oiseaux, Cerisier des bois ou Cerisier sauvage en français. En Allemagne, on m’appelle Vogelkirsche et en Alsace Geissebollebàuim, Vogelkirscha ou Wilda Kirschabàuim.
Originaire de l’ancien monde méridional, présent dans l’ensemble de l’Europe à l’exception de sa partie la plus septentrionale, je suis une des deux espèces à l’origine des cerisiers actuellement cultivés. Mon nom latin signifie Prunier des oiseaux.
Très rustique (-34°c), relativement résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement le soleil ainsi que les sols mésophiles à frais, assez acides à neutres, mais pas compacts ou superficiels.
En Alsace, vous me trouverez souvent en plaine et dans les vallées et hauteurs vosgiennes jusqu'à 1100m.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance rapide, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage et une aptitude à être conduit en trogne (arbre têtard, arbre d'émonde). Je présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre. Mon bois mi-dur se laisse bien cintrer après étuvage et est utilisé en menuiserie intérieure, ameublement, ébénisterie, placage décoratif, … Je suis également un porte-greffe possible pour cerisier.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en avril-mai des fleurs blanches, avant d’offrir aux animaux et gastronomes, en juin-juillet, mes fruits comestibles, les merises. Elles se consomment crues, cuites, distillées ou en ratafia.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes fruits, plus précoces que les cerises et qui pourront détourner en partie les oiseaux de ces dernières. Mon port est colonnaire avec une hauteur de 15 à 25 mètres et une envergure à maturité d’environ 10 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois morts ou malades.
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, je peux aussi servir de fourrage de feuilles pour le bétail. Ma longévité peut atteindre 100 ans et mon enracinement est profond et étendu. Je préfère donc être éloigné des bâtiments et autres infrastructures.
