Aubépine monogyne - Crataegus monogyna
Je suis un arbuste caduc de la famille des rosacées, nommé Crataegus monogyna en latin, parfois aussi Aubépine à un style en français. En Allemagne, on m’appelle Weissdorn et en Alsace Wissdorn ou Hauiäpfela.
Originaire de l’hémisphère Nord, je pousse facilement jusqu'en 1600m d’altitude. Mon nom, latin, Crataegus vient du Grec krátaigos, renvoyant à mes solides épines, et monogyna vient aussi du grec, signifiant littéralement « une seule femme », ou, me concernant, un seul ovaire, un seul style.
Très rustique (-34°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime le soleil et peux également pousser à mi-ombre ainsi que les sols secs à frais, assez acide à calcaire.
En Alsace, plus fréquente que l'aubépine à deux styles, vous me trouverez souvent en plaine et sur les versants des Vosges jusqu'à 1000m.
Intéressant pour ma biomasse, je suis un bon combustible, de croissance rapide, qui a une facilité à rejeter de souche. Je présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre. Mon bois dur est utilisé pour le tournage et la petite menuiserie.
Entomophile et très mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en avril-juin des fleurs généralement blanches, avant d’offrir aux oiseaux et gastronomes, de septembre à octobre, mes fruits comestibles, les cenelles, de forme ovoïdes à ellipsoïdes et de couleur rouge, avec lesquelles sont produites confiture et gâteaux. Attention, mes noyaux sont toxiques.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes feuilles présentant de trois à sept lobes à leur extrémité. Mon port est buissonnant avec une hauteur de généralement 4 à 10 mètres et une envergure à maturité d’environ 5 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer mes rejets de souche, les bois entrecroisés, morts ou malades (bien que très rustique, je suis sensible au feu bactérien, c’est pourquoi il est déconseillé de m’employer comme porte-greffe pour poirier, pommier, néflier ou cognassier, bien que cela soit possible).
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre, défensive ou un jardin-forêt, ma longévité peut dépasser les 500 ans.
