Hêtre commun - Fagus sylvatica
Je suis un arbre caduc de la famille des fagacées, nommé Fagus sylvatica en latin, souvent aussi très simplement Hêtre en français. En Allemagne, on m’appelle Buche et en Alsace Buecha.
Figurant parmi ses principales essences forestières, je pousse dans quasiment toute l’Europe, hormis dans ses régions les plus septentrionales. Mon nom latin signifie hêtre sauvage, hêtre fait pour le bois.
Très rustique (-20°c), relativement résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement l’ombre ainsi que les sols mésophiles à frais, assez acides à calcaires.
En Alsace, vous me trouverez souvent dans les Vosges et en forêt de Haguenau.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance lente, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage et une aptitude à être conduit en trogne (arbre têtard, arbre d'émonde). Je présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre. Mon bois mi-dur est utilisé en menuiserie intérieure, meuble, parquet, contreplaqué, … Mon bois se laisse bien cintrer après étuvage.
Anémophile, je suis autofertile et présente en avril-mai des fleurs en chatons, avant d’offrir aux gastronomes et animaux (notamment les fouines et les porcs), d’août à octobre, mes fruits comestibles, les faînes, qui seront consommées crues, grillées ou en "beurre". L’huile qui en est issue peut aussi servir pour l’éclairage. Mes jeunes feuilles et bourgeons sont consommés en salade et mon écorce interne. Le liber, moyennant transformation, a servi de farine en période de disette.
Ma valeur ornementale tient notamment à mon tronc et mon branchage. Mon port est colonnaire majestueux avec une hauteur de 30 à 40 mètres et une envergure à maturité d’environ 20 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois morts ou malades.
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, je peux aussi servir de fourrage de fruit et de feuilles pour le bétail. Ma longévité peut dépasser plusieurs centaines d’années et mon enracinement sera étendu et profond ou superficiel, selon la nature du sol. Je préfère être éloigné des bâtiments et autres infrastructures.