Alisier blanc - Sorbus aria
Je suis un arbre caduc de la famille des rosacées, nommé Sorbus aria en latin, parfois aussi Alouchier ou Sorbier blanc en français. En Allemagne, on m’appelle Mehlbeeren et en Alsace Mahlbeere.
Originaire des versants Sud d'Europe centrale, occidentale et méridionale, je pousse actuellement jusqu'en Suède. Mon nom Sorbus vient du latin sorbere, signifiant boire, du fait de mes fruits astringents riches en tanins, et aria d’Arie, nom d’une province à l’époque Perse.
Très rustique (-29°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement le soleil (et peux également pousser à mi-ombre) ainsi que les sols secs à mésophiles, quels que soient leur pH, mais pas compacts.
En Alsace, vous me trouverez souvent dans les étages collinéens et montagnards. D’une façon plus générale, notez que je supporte bien la pollution urbaine.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance rapide, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage et une aptitude à être conduit en trogne (arbre têtard, arbre d'émonde). Je présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre. Mon beau bois est utilisé pour le tournage et l’ébénisterie.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en avril des corymbes de fleurs blanches, avant d’offrir aux oiseaux et gastronomes, de septembre à mi-novembre, mes baies comestibles, les alises, subglobuleuses rouge-orangées à pulpe farineuse, avec lesquelles sont produites farine, confiture et eau de vie.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes grandes feuilles ovales d’un vert foncé brillant sur un côté, argentées et velues de l’autre : je scintille grâce au vent et au soleil. Mon port est colonnaire ovale avec une hauteur de 3 à 20 mètres et une envergure à maturité d’environ 8 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois entrecroisés, morts ou malades (bien que très rustique, araignées rouges, pucerons ou cochenilles peuvent parfois m’attaquer, tout comme pourridié, chancre ou feu bactérien).
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, mon enracinement est profond et étendu. Je préfère donc être éloigné des bâtiments et autres infrastructures.
