Amélanchier - Amelanchier ovalis
Je suis un arbrisseau caduc de la famille des rosacées, nommé Amelanchier ovalis en latin, parfois aussi Amélanchier à feuilles ovales, Amélanchier des bois, Amélavier ou Amélanquier en français. En Allemagne, on m’appelle Gemeine Felsenbirne.
Seule espèce d’amélanchier originaire d'Europe, je pousse actuellement en Europe centrale et méridionale. Mon nom Amelanchier vient de l’occitan amalenca, désignant aussi mon fruit, et ovalis, en latin, de la forme de mes feuilles.
Très rustique (-30°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement le soleil ainsi que les sols secs, légèrement acide à calcaire.
En Alsace, vous me trouverez souvent sur les flancs rocheux et versant pierreux bien exposés, des collines sous-vosgiennes, ainsi que dans les Vosges. Au Moyen-Âge, on m’appréciait déjà, entre autres dans le jardin central et le jardin des simples des cloîtres et monastères.
Entomophile, je suis autofertile et présente en avril-mai des corymbes de fleurs blanches, avant d’offrir aux oiseaux et gastronomes, de mi-juin à septembre, mes fruits sucrés et comestibles, les amélanches, piridions noirs-bleues, qui peuvent être mangées crues ou séchées et avec lesquelles sont produites confitures et gâteaux. J’apprécie le paillage et la présence d’un ou plusieurs compagnons qui favoriseront ma fructification.
Ma valeur ornementale tient notamment à la finesse de mes troncs et à la beauté de mes feuilles ovales une fois l’automne venu. De croissance lente, mon port ressemblant à une cépée est compact avec une hauteur de 2 à 3 mètres et une envergure d’environ 2 mètres.
Je drageonne facilement et n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir après la floraison pour me donner la forme que vous souhaitez, supprimer les bois entrecroisés ou malades (bien que très rustique, je peux parfois être touché par le feu bactérien ou l’oïdium. Dans le second cas, pas besoin de taille, un fongicide à base prêle ou d’ortie suffira).
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, mon enracinement n’est pas problématique. Grâce à mes branches basses souples, je marcotte naturellement et suis facile à multiplier également par bouture ou séparation des drageons.
