Argousier- Hippophae rhamnoides
Je suis un arbrisseau caduc de la famille des éléagnacées, nommé Hippophae rhamnoides en latin, parfois aussi Ananas ou Olivier de Sibérie, Saule épineux, Argasse, Grisset, Epine luisante, Epine marante ou encore Faux nerprun en français. En Allemagne, on m’appelle Sanddorn et Alsace, Sànddorn, Seedorn, Wehdorn.
Originaire des zones tempérées d'Europe et d’Asie, je suis une plante pionnière, fixatrice d’azote, qui peut donc faciliter la croissance d’espèces plus exigeantes. Mon nom Hippophae vient du grec et pourrait se traduire par « grande pimprenelle épineuse », et rhamnoides signifie « faux nerprun ». Nos noms étant phonétiquement proches, on me confond parfois avec l’Arbousier (Arbutus unedo).
Très rustique (-25°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement le soleil ainsi que les sols secs à temporairement engorgés d'eau, légèrement acides à calcaires.
En Alsace, vous me trouverez souvent aux abords du Rhin, sur le sable des rives et les sols caillouteux. Je m’adapte facilement aux sols pauvres.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis dioïque, mâle ou femelle, et présente en mars-avril mes toutes petites fleurs, apétales, verdâtres, avant d’offrir aux oiseaux et gastronomes, d’août à septembre, mes fruits comestibles, les argouses, ovoïdes jaune-orangées, riches en vitamines A, E et C, avec lesquelles sont produites confiture, jus, condiments, huile etc.
En élevage, je peux aussi servir comme fourrage de feuille, pour les chevaux, et de fruits, notamment pour les volailles.
Pour la fructification, si je suis un mâle, je peux polliniser plusieurs plants femelles et fleuris environ 2 semaines elles. Je me distingue également par mes bourgeons latéraux plus importants.
Ma valeur ornementale tient notamment à mon feuillage argenté et mes baies jaune à orange vif, en grappes serrées sur mes rameaux épineux. De croissance rapide, mon port est buissonnant avec une hauteur de 3 à 4 mètres et une envergure à maturité d’environ 4 mètres.
Je drageonne facilement et n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois entrecroisés, morts ou malades (bien que très rustique, il peut arriver que quelques ravageurs, par exemple racinaires ou défoliateurs, s’attaquent à moi).
Planté isolé, dans une haie fruitière, défensive, champêtre, ou un jardin-forêt, j’étends amplement mes racines pour capter l'humidité et les eaux souterraines, ce qui peut s’avérer utile pour stabiliser les sols en plus de les enrichir en azote.