Érable champêtre - Acer campestre
Je suis un arbre caduc de la famille des aceracées, nommé Acer campestre en latin. En Allemagne, on m’appelle Feldahorn ou Massholder et en Alsace Àhorn, Faldàhorn ou Màssholder.
Originaire d’Europe, Afrique du Nord et Asie, je suis répandu dans presque toute l’Europe, hormis dans ses régions les plus septentrionales et méridionales. Mon nom latin acer fait référence à la dureté de mon bois, et campestre fait référence aux champs.
Très rustique (-28°c), relativement résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime le soleil et l’ombre ainsi que les sols secs à frais, légèrement acides à calcaires quand ils ne sont ni légers, ni superficiels.
En Alsace, vous me trouverez souvent en plaine et dans les vallées vosgiennes jusqu'à 800m.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance moyenne, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage et une aptitude à être conduit en trogne (arbre têtard, arbre d'émonde). Je présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre. Mon bois mi-dur résiste bien aux insectes et est utilisé en menuiserie, ébénisterie, marqueterie, ainsi que pour faire des piquets.
Anémophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis monoïque ou polygame et présente en avril-mai des petites fleurs verdâtres, avant d’offrir aux animaux d’octobre à mi-novembre, mes fruits, qui sont des disamares. Les gourmets pourront bénéficier de ma sève sous forme de sirop ou de boisson fermentée et de mes jeunes feuilles et bourgeons crus ou cuits.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes feuilles et fruits aux formes particulières. Mon port, élégant, est érigé et compact avec une hauteur de 12 à 15 mètres et une envergure à maturité d’environ 8 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois morts ou malades. Notez que quand je suis jeune, mes rameaux sont souvent canelés et alors appelés « bois de poules », car ils sont des perchoirs efficaces pour gallinacées pondeuses.
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, ma longévité peut dépasser 150 ans.
