Cerisier à grappe - Prunus padus
Je suis un arbre, arbuste caduc de la famille des rosacées, nommé Prunus padus en latin, parfois aussi Merisier à grappes, Amaruvier, Bois-puant (du fait de mon écorce dégageant une odeur d’amande-amère quand on l’abîme), Putier, Putiet, Putet ou Pétafouère en français. En Allemagne on m’appelle Traubenkirschen et en Alsace Fülabaum, Stenkzerinke ou Stenwid.
Originaire d'Europe et du Nord asiatique, je pousse actuellement jusqu'au Japon. Mon nom Prunus désigne en latin un prunier et vient du grec ancien, et padus en latin, fait référence à la forêt.
Très rustique (-34°c), résistant au stress hydrique et facile à entretenir, comme la plupart des plantes proposées par la pépinière du Hanfgranva, située dans le Ried centre Alsace (à la limite Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), j’aime particulièrement l’ombre (mais support aussi le soleil) ainsi que les sols mésophiles à temporairement engorgés d’eau, assez acides à calcaires.
En Alsace, vous me trouverez souvent en plaine, dans les vallées vosgiennes et le Sundgau.
Intéressant pour ma biomasse, de croissance rapide, j’ai une facilité à rejeter de souche après recépage et une aptitude à être conduit en trogne (arbre têtard, arbre d'émonde). Mon bois mi-dur présente aussi un intérêt comme bois d'œuvre.
Entomophile et mellifère, pour les insectes et pour l’apiculture, je suis autofertile et présente en mai-juin des grappes de fleurs blanches, avant d’offrir aux oiseaux, de juillet à mi-septembre, mes petites cerises rouge foncé, puis noires. Elles sont peu comestibles, car très astringentes et fort peu charnues, et servent néanmoins traditionnellement dans les Alpes à produire une liqueur aux vertus digestives.
Ma valeur ornementale tient notamment à mes grappes de fleurs sentant l’amande et aux couleurs de mon feuillage une fois l’automne arrivé. Mon port est buissonnant avec une hauteur de 5 à 15 mètres et une envergure à maturité d’environ 10 mètres.
Je n’ai pas besoin de taille. Si vous l’estimez tout de même nécessaire, elle pourra intervenir avant la reprise de la végétation pour supprimer les bois entrecroisés, morts ou malades (bien que très rustique, certains pucerons peuvent parfois m’attaquer).
Planté isolé, dans une haie fruitière, champêtre ou un jardin-forêt, je drageonne facilement.
